Inauguration chaufferie biomasse de Surville

La chaufferie biomasse de Surville (69) a été inaugurée le 11 avril en présence de Gérard Collomb, maire de Lyon, David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, Arnaud Leroy président de l’Ademe, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF et Sylvie Jéhanno, PDG de Dalkia.

Inauguration Surville

Crédit photos : Dalkia

La chaufferie de Surville est la première chaufferie urbaine biomasse de France. Elle comprend 3 chaudières de 17 Mégawatts chacune (dont une sera installée en 2023) qui fonctionnent à partir d’énergie renouvelable, la biomasse. L’installation est complétée par 4 chaudières gaz de 19 MW chacune pour répondre aux pics de consommation, notamment en cas de grand froid, ou en secours. La chaufferie de Surville fournira 20 % de la chaleur distribuée sur le réseau Centre Métropole.

Grâce à la mise en service de la chaufferie biomasse de Surville et à une meilleure valorisation de l’énergie issue du traitement des ordures ménagères de l’usine de Gerland, le réseau de chaleur Centre Métropole sera alimenté à 65 % par des énergies renouvelables et de récupération. Ce dernier permettra de réduire de 126 000 tonnes par an les émissions de CO2, soit l’équivalent de 50 000 véhicules enlevés de la circulation de l’agglomération.

Aujourd’hui, le réseau de chaleur Centre Métropole alimente en chauffage collectif et en eau chaude sanitaire l’équivalent de 45 000 logements. Dès 2027, la distribution d’énergie sera triplée pour accompagner le développement de l’agglomération à l’Est, en desservant l’équivalent de 130 000 logements. Le réseau sera entièrement modernisé et sécurisé avec huit bouclages et trois nouveaux maillages. 65 km de réseau chaud et 4,5 km de réseau froid seront créés.

La biomasse, des atouts pour le territoire

L’enjeu de la chaufferie de Surville, c’est le recours au bois énergie, une énergie renouvelable du territoirepuisque le rayon d’approvisionnement est de 90 km autour de Lyon. La biomasse ou bois énergie utilisée à Surville provient de plaquettes forestières (bois déchiqueté) et de chutes de scierie de la région : tout ce qui n’a pas la qualité suffisante pour être valorisé en bois d’œuvre. Elle est stockée dans un silo de 6 000 m3, correspondant à quatre jours de production de chaleur. 75 000 tonnes de bois par an alimenteront la chaufferie.

La biomasse présente des atouts pour le territoire, à la fois environnementaux et sociaux. Côté environnemental, la biomasse a un bilan carbone considéré comme neutre. En effet, lorsqu’il est brûlé, le bois rejette le carbone qu’il a stocké lors de sa croissance par photosynthèse. L’énergie fossile nécessaire pour la récolte, le transport et la transformation du bois est proportionnellement très faible : il en résulte que pour un réseau de chaleur collectif, recourir au bois c’est réduire les émissions de CO2 d’un facteur 20 par rapport au fuel et 10 par rapport au gaz (source : Ademe). Pour un réseau de chaleur comme celui de Centre Métropole, recourir à la biomasse permet d’éviter 44 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 20 000 véhicules retirés de la circulation. De plus, la filière biomasse représente l’équivalent de 50 000 emplois en France (exploitation forestière, transformation, livraison, exploitation et maintenance des installations). Afin d’alimenter la chaufferie de Surville, c’est l’équivalent de 60 emplois qui seront créés pour la filière bois.

Inauguration Surville 2

Crédit photo Dalkia